Eté 2020 ….période particulière pour l’essentiel d’entre nous. Beaucoup de personnes nous ont quitté, victimes de la Covid-19 ; personnes âgées, personnes fragiles, tant sous l’aspect santé (comorbidités) que victimes de la précarité de leur situation sociale ou faisant partie de professions exposées. Après des mois de tâtonnements on commence à y voir plus clair sur ce qu’il faut faire pour éviter la propagation et pour se protéger. Mais on est loin de pouvoir parler de fin d’une pandémie et les questions sans réponse restent nombreuses. Trouverons-nous un vaccin ? Trouverons-nous des médicaments fiables pour réduire la sévérité des infections ? Et si oui quand ?
Bon tout cela a bien évidemment impacté notre quotidien et je crains que ce ne soit pas fini. Pour moi, privilégié, terrasse, petit parc public devant, petit supermarché au coin de la rue, sans doute moins que pour certains d’entre vous.
J’ai découvert Zoom, Meet, Teams ; je pratiquais déjà Skype, mais pour des conversations personnelles souvent bilatérales. Tout cela est beaucoup mieux que les « conference calls » téléphoniques bien sûr mais après une journée de télétravail j’ai l’impression d’être plus fatigué qu’après une journée « comme avant », avec trajets en bus, réunions physiques, déjeuners au restaurant. Enfin pas le choix.
Mais la vie continue et surtout les bénéficiaires des causes pour lesquelles je me suis engagé sont durement touchés par la situation ; petits entrepreneurs qui ont démarré leur activité grâce à un microcrédit par exemple. Ils ont souvent dû arrêter leur travail donc pas de recettes et cependant toujours des frais fixes. MicroStart s’est mobilisé et en partie réinventé (www.microstart.be) pour soutenir ses clients. Les personnes déjà fragiles dont le SIREAS s’occupe depuis presque 60 ans ont été pour la plus part encore plus fragilisées ; les équipes se sont fortement mobilisées pour répondre au mieux à la situation (www.SIREAS.org et www.lesitinerrances.com ). Les personnels d’Emergency sur le terrain en Italie ont aussi agi, en partie aidés par leur expérience dans les pays ou Emergency est active depuis longtemps, en Afrique surtout mais également en Asie (www.emergency.it et www.emergencybe.org ).
Quant aux autres organisations pour lesquelles je suis engagé, le confinement a été plus ou moins compliqué. Notre association d’anciens des Ecoles Européennes a pu continuer à travailler sereinement en télétravail (www.alumnieuropae.org). En revanche EMMI a dû prendre des mesures sérieuses, techniques surtout, pour continuer à fournir aux marchés monétaires les références EONIA et EURIBOR. Les équipes ont essentiellement travaillé depuis chez elles ; l’organisation a fait de l’excellent travail (www.emmi-benchmarks.eu ) et a continué sa tâche sans interruption. L’activité d’APO.G a elle été mise en sommeil du fait de l’impossibilité de se réunir et de la non disponibilité d’experts pendant cette période (www.apog.be). Nous espérons pouvoir redémarrer notre activité normalement en septembre/octobre.
Cette expérience, au niveau mondial, va-t-elle nous permettre de repenser le rôle de l’homme sur terre ou allons-nous tout faire pour se retrouver « comme avant » ? Si au vu du contexte international tendu il semble peu probable que nous trouvions des actions mondiales communes, le plan d’aide décidé au niveau de l’Union Européenne semble donner quelques directions intéressantes sur l’utilisation des fonds donnés ou empruntés. C’est bien au niveau de l’Europe que nous devons agir de façon exemplaire, sans oublier que la mise en place pratique des politiques doit être de la responsabilité des territoires. Le niveau local va forcément sortir renforcé de cette épreuve puisque, plus qu’en ville, de nouvelles formes de solidarité s’y sont développé, notamment par un renforcement de l’économie de proximité. Les élections récentes (en France par exemple) ont bien montré la volonté des citoyens, surtout des citadins, de faire évoluer notre société vers moins de pollution, moins de consommation d’énergie et plus de respect pour la nature, une consommation plus responsable. Le télétravail, que beaucoup d’entreprises hésitaient à mettre en place, s’est révélé être pour l’essentiel très efficace pour des fonctions « de bureau ». Cette expérience va durablement transformer le monde du travail pour un mieux ; la circulation automobile vers les grandes agglomérations ou se trouvent les grandes entreprises va durablement diminuer et plus encore dès que la peur de prendre des transports en commun sera surmontée. Enfin je l’espère….
Pour terminer jouer au tennis et chanter, même en plus petits groupes, nous a aussi beaucoup aidé à supporter cette période un peu glauque, Barbara et moi.
Bon, Olivier, rien de bien nouveau cette fois dans ta newsletter ! Eh bien oui, moi aussi je me demande comment ça va continuer mais comme vous le savez je suis un optimiste impénitent et j’espère que ce choc sera salutaire à la planète sur le long terme. Apportons toutes et tous notre pierre au nouvel édifice que nous devons co-construire !!
Portez-vous bien et restez prudents !
Olivier Juillet 2020
NB : les newsletters précédentes sont disponibles sur www.brissaud.info